Les Bochimans sont les plus anciens habitants de l’Afrique australe où ils vivent depuis au moins 20 000 ans. Leur habitat actuel est réduit au désert du Kalahari. Ils se définissent comme « ceux
qui suivent l'éclair » en se déplaçant en fonction des pluies pour se nourrir de fruits, de racines et de gibier. Traditionnellement chasseurs-cueilleurs, ils sont désormais largement
sédentarisés. Ils seraient environ 100 000 dans toute l'Afrique australe aujourd'hui.
Les noms français « Bochimans » ou « Bosjesmans » sont dérivés du mot néerlandais « bosjesman », introduit par les Boers et signifiant littéralement « hommes des buissons » ou «
hommes de la brousse ». Les colons anglais ont utilisé la traduction littérale « Bushmen ».
Les Dogons sont un peuple du Mali, en Afrique de l'Ouest. Ils occupent la région, nommée Pays Dogon, qui va de la falaise de Bandiagara au sud-ouest de la boucle du Niger. Quelques
Dogons sont installés dans le nord du Burkina Faso, d'autres se sont installés en Côte d'Ivoire.
Les Dogons sont avant tout des cultivateurs (essentiellement du mil) et des forgerons. Ils sont réputés pour leur cosmogonie et leurs sculptures. La langue parlée par les Dogons est le
dogon qui regroupe plusieurs dialectes. Il existe aussi une langue secrète, le sigi so, langue réservée à la société des masques. Les Dogons sont liés avec l’ethnie des
Bozos par la parenté à plaisanterie (appelée sinankunya au Mali). Dogons et Bozos se moquent réciproquement, mais, parallèlement, se doivent mutuelle assistance.
L'architecture dogon est spécifique. La plupart des villages sont implantés dans la falaise, et accessibles par des chemins escarpés qui empruntent les failles du plateau ou par des chemins tout
à fait accessibles.
Les Dogons sont des agriculteurs et cultivent le millet perlé, le sorgho et le riz, ainsi que l'oignon, le tabac, les arachides et quelques autres légumes. Les Dogons élèvent également des
moutons, des chèvres et des poulets. Le grain est stocké dans les greniers.
La "société des masques"
Appelée Awa, elle dirige les danses masquées organisées lors des différentes cérémonies. La société comprend tous les hommes. Les garçons y entrent après la circoncision. Les femmes ne sont pas admises dans cette société, sauf celles nées l'année du sigui.
Les Maasaï, Massaï ou encore Masaï (« ceux qui parlent Maa ») constituent une population d’éleveurs semi-nomades d'Afrique de l'Est, vivant principalement entre le Kenya et la Tanzanie, au pied
du Kilimandjaro.
La vie traditionnelle des Masaï s’organise autour du bétail, qui constitue leur principale source de nourriture. Ils construisent de petites maisons circulaires temporaires en utilisant des
branchages entrecroisés, recouverts de bouse de vache et de boue. Quand les Masaï doivent migrer lors des changements de saison, ils détruisent complètement par le feu leur ancien village.
Les hommes et les femmes ont les lobes des oreilles percés et souvent distendus par des disques. Les femmes réalisent des bijoux en perles qui jouent un rôle essentiel dans l'ornementation
corporelle masaï.
Le goût pour les vêtements rouges des Masaï contemporains fait écho à l’utilisation plus traditionnelle d’ocre de cette même couleur. Les jeunes guerriers se tressent les cheveux et les teignent
en rouge.
Il existe différentes formes de danses masaï ; l’une des plus connues est une forme de compétition opposant les hommes, ceux-ci devant sauter le plus haut possible en conservant les pieds
joints.
Le En Gehé est un jeu de semailles traditionnel qui occupe une place importante dans la société masaï du nord de la Tanzanie. Il est réservé aux hommes, c'est le jeu des guerriers.
Les Touaregs sont un peuple de Berbères nomades vivant dans le Sahara. Ce sont les descendants des premiers habitants de l'Afrique du Nord.
Les Touareg sont souvent appelés par les occidentaux, les « hommes bleus », d’après la couleur de leur chèche. Teinte avec de l’indigo, elle décolore sur la peau avec le temps. Le chèche est une
sorte de turban d’environ 4-5 mètres de long qui s’enroule sur la tête pour se protéger du soleil, du vent, de la pluie, du sable, du froid… Traditionnellement, Les femmes touareg se couvrent
rarement le visage, mais l’homme ne quitte jamais son chèche traditionnel qui n'en révèle que les yeux.
Surnommés les « seigneurs du désert », beaucoup ont abandonné le nomadisme pour se fixer dans les grandes villes en bordure du Sahara, comme Tamanrasset en Algérie ou Agadez au Niger.
Le griot désigne, en Afrique occidentale, un communicateur traditionnel.
La caste des griots est née puis s'est développée dans un contexte où l'écriture n'était utilisée que dans les milieux religieux. Le griot est ainsi considéré comme étant notamment le dépositaire
de la tradition orale.
Les familles griotiques sont spécialisées soit en histoire du pays et en généalogie, soit en art oratoire, soit en pratique musicale. Les principaux groupes de griots ou communicateurs
traditionnels sont appelés djéli en pays mandingue, guéwël en pays wolof et gawlo chez les Toucouleurs.
Sinankunya au Mali, rakiré chez les Mossis du Burkina Faso, toukpê en Côte d'Ivoire, dendiraagal chez les Halpulaaren, kalir ou massir chez les Sérères,
Kal chez les Wolofs, est une pratique sociale, observable dans toute l'Afrique occidentale, qui autorise, et parfois même oblige, des membres d'une même famille (tels que des cousins
éloignés), ou des membres de certaines ethnies entre elles, à se moquer ou s'insulter, et ce sans conséquence ; ces affrontements verbaux étant en réalité des moyens de décrispation
sociale.
Outre les groupes ethniques, cette relation peut aussi s'exercer entre clans familiaux,. Ainsi, un membre de la famille Ndiaye peut-il croiser un Diop en le traitant de voleur ou de mangeur
d'arachide sans que personne ne soit choqué, alors que parfois les deux individus ne se connaissent même pas. Il n'est d'ailleurs pas permis de se vexer. Cette impolitesse rituelle donne lieu à
des scènes très pittoresques, où les gens rivalisent d'inventivité pour trouver des insultes originales et comiques.
La parenté à plaisanterie ne connaît pas de limite dans sa pratique. Au Burkina Faso, lors des enterrements, les parents à plaisanterie peuvent aller jusqu'à moquer le défunt en l'imitant, ou
font semblant de pleurer devant les membres de la famille. Il s'agit d'une mise en scène que seuls les plus proches amis du défunt peuvent jouer. Dans ce cas, la parenté à plaisanterie détourne
l'idée de la mort, la banalise en quelque sorte et rappelle les liens qui unissent les deux ethnies.
La "Table" sert d'instrument de divination. La personne qui a des problèmes, va trouver le "devin" pour qu'il lui prédise l'avenir ou lui donne quelques conseils. A l'écart du village, le devin, suite aux explications du client, trace un grand rectangle divisé en plusieurs cases, dont chacune reçoit différents signes et petits bâtons plantés dans le sol. Ensuite le devin demande au client de lancer sur cette "table" une poignée de cacahuètes, puis tous deux quittent les lieux jusqu'au lendemain matin. Pendant la nuit un renard (ou Chacal), vient manger les cacahuètes en piétinant la "table". Le matin, le devin revient avec son client, et interprète les traces laissées par le renard, et en fonction de celles-ci et des bâtons renversés lui prédit l'avenir.
C'est une manière de montrer l’hospitalité et un prétexte pour discuter avec le visiteur de passage. Le thé a été introduit au début du XXe siècle au travers de l’influence arabo-musulmane.
Refuser un thé ou de ne pas boire les trois thés est jugé impoli. En effet les mêmes feuilles de thé vert sont utilisées pour confectionner trois services à la suite ; « Le premier thé
est amer comme la vie, le second est fort comme l'amour et le dernier est doux comme la mort. »
Le désert aride et semi-aride sablonneux du Kalahari est situé dans l'Afrique australe. Une partie de ce désert, broussailleuse, devient un excellent pâturage après de bonnes pluies.
Le Kalahari héberge encore une population de Bochimans, qui furent les premiers habitants de l'Afrique australe. Le terme Kalahari dérive de Kgalagadi, qui signifie « grande soif » en
langue tswana (de « keir », « grande soif »), ou du mot « Khalagari », « Kgalagadi » ou « Kalagare », signifiant « lieu sans eau ».
Le Sahara (de l'arabe As-Sahara : désert ou steppe) est un désert situé dans la partie Nord du continent africain. Il est aussi appelé Tiniri en langue berbère. Il fait parti d'une vaste diagonale sèche s'étendant jusqu'en Mongolie. Considéré comme le plus vaste désert chaud du monde, il comporte des régions hyper-arides (moins de 50 mm de précipitations annuelles mais avec une extrême irrégularité inter-annuelle), arides (moins de 150 mm de précipitations annuelles et une végétation concentrée dans les oueds), semi-arides et sub-humides sèches. Il divise le continent du nord au sud. Il couvre d'immenses étendues de territoires et s'étend sur dix pays : le Maroc, l'Algérie, la Tunisie, la Libye, l'Égypte, le Soudan, le Tchad, le Niger, le Mali, la Mauritanie et le territoire contesté du Sahara occidental.
Le Kilimandjaro ou Kilimanjaro est une montagne située au nord-est de la Tanzanie et constitue le point culminant de l'Afrique. Il est composée de trois volcans éteints : le Shira à l'ouest,
culminant à 3 962 mètres d'altitude, le Mawenzi à l'est, s'élevant à 5 149 mètres d'altitude, et le Kibo, le plus récent géologiquement, situé entre les deux autres et dont le
pic Uhuru à 5 891,8 mètres d'altitude.
Outre cette caractéristique, le Kilimandjaro est connu pour sa calotte glaciaire à son sommet. Depuis le début du XXe siècle, elle fond littéralement et devrait disparaître totalement d'ici
2020 à 2050. La baisse des précipitations neigeuses qui en est responsable est souvent attribuée au réchauffement climatique mais la déforestation est également un facteur majeur.
Son nom provient des mots swahili kilima qui signifie « colline », « petite montagne » et njaro qui désigne « la blancheur »,
« l'éclat ».
De son vrai nom Adansonia, le Baobab (ou « arbre-bouteille ») est un arbre qui émerge de la savane, résiste à des chaleurs intenses, peut vivre très vieux et mesurer 40 mètres de
haut.
Ses fruits, les akoussa, ou « pain de singe », ont des usages alimentaires ou cosmétiques variés. Un baobab peut contenir jusqu'à 10 000 litres d'eau, qui peuvent notamment
attirer des éléphants capables de percer leur écorce pour boire cette eau.
À Madagascar on le nomme renala qui signifie « mère de la forêt ». Alors qu'il n'existe qu'une seule espèce pour tout le continent africain, on rencontre à Madagascar six
espèces, toutes endémiques, dont trois spécifiques aux régions littorales.
(crédits-photos : Wikimedia Commons)